Les violences sexistes et sexuelles sont définies par le fait d’imposer à autrui un ou des propos (oral ou écrit), comportement(s), contact(s) à caractère sexuel. Ces violences portent atteinte aux droits fondamentaux de la personne, notamment à sa dignité et également à son intégrité psychologique et physique dans le cas d’une agression.
Elles sont interdites et punies par la loi : les outrages sexistes, les injures publiques sexistes, l’exhibition sexuelle, le harcèlement sexuel et les agression sexuelle sont des délits, tandis que le viol est un crime.

Source définition

Quelques chiffres

Plusieurs facteurs peuvent facilitent les VSS :

• La fête : un espace qui reproduit les inégalités
• Les espaces isolés et non éclairés
• Être dans une foule : sentiment d’impunité (on peut passer inaperçu·e)
• Présence d’alcool et de stupéfiants
• La culture du viol = culpabilisation de comportements de “mise en danger”
• Absence de personnel identifié (organisation, sécu, bénévoles…) et formés
• Absence de protocole, de signalisation, de prévention
• Manque de diversité dans la programmation, communication non inclusive…

Comment limiter les risques de VSS en tant qu’organisateurs et organisatrices :

• Former vos équipes (bénévoles, agents de sécurité, serveurs et serveuses) à la notion de VSS
• Demander à une structure ressource d’intervenir pendant votre évènement (sources pour aller plus loin)
• Nommer et communiquer sur les personnes référentes aux sujets des VSS qui seront présentes et identifiables sur l’évènement festif.
• Prévoir un lieu d’échange avec vous ou vos bénévoles pour que le public puisse vous faire remonter au besoin des informations sur des comportements qui seraient observés et malvenus.

Pendant l’agression, sans vous mettre en danger vous pouvez :

• Faire diversion : “est-ce que vous avez l’heure ?”
• Se faire passer pour une connaissance : “Salut, ça fait longtemps !”
• Mettre la personne en sécurité ou demander à quelqu’un de le faire
• Contacter votre service de sécurité et/ou les forces de l’ordre

Après l’agression :

• Demandez à la victime ce dont elle a besoin (manger, boire, parler, rentrer…)
• Lui proposer d’en parler avec quelqu’un de confiance de son choix si elle ou il ne souhaite pas vous en parler
• Lui fournir des adresses ou numéros utiles d’aide et d’écoute
• Si la personne le souhaite, contacter les services de police pour un dépôt de plainte. Cette démarche peut se faire accompagné d’une personne de confiance
• Contactez les forces de l’ordre afin de faire part de l’agression et de donner votre témoignage en tant qu’organisateur et organisatrice. Cela permettra aux forces de l’ordre de renforcer la surveillance policière et donc de dissuader de potentiels agresseurs (ou agresseuses).
• Virer l’agresseur de l’événement en lui interdisant l’accès aux prochaines édition

• Demandez de l’aide autour de vous (un passant ou une personne rassurante. Par exemple : serveur ou serveuse, contrôleur ou contrôleuse, agent de sécurité…).
• Vous mettre en sécurité.
• En parler à une personne de confiance quand vous vous sentez prête ou prêt.
• Vous n’avez pas à vous sentir coupable ou honteuse ou honteux de ce qui s’est passé. Ce n’est pas de votre faute. Vous n’êtes pas seule ou seul.

Vous n’étiez pas présent mais vous pouvez quand même être utile :

• Soutenez la : ‘Tu n’es pas  seule”
• Croyez la et ne la juge pas : “Je te crois”
• Déculpabilisez-la : “Ce n’est pas de ta faute. Il/elle n’avait pas le droit de faire ça.”
• Proposez-lui votre aide et si il/elle souhaite que vous l’accompagniez : “Tu veux le signaler ?”
• Proposez lui d’en reparler plus tard s’il/elle préfère (pas d’attentes)

Personne n’a la réponse parfaite. L’écoute, la présence et le soutien, c’est déjà utile.