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Quand on organise une soirée, un festival ou un concert, la musique est souvent au cœur de l’événement. Mais attention : au-delà d’un certain volume sonore, elle peut devenir nocive pour l’audition du public… et mettre l’organisateur en infraction !

Depuis octobre 2018, un décret fixe des règles strictes pour limiter les risques auditifs liés à la diffusion de musiques amplifiées dans les lieux ouverts au public ou recevant du public. On fait le point sur ces obligations, et surtout sur ce que vous pouvez mettre en place pour allier ambiance festive et prévention !

Ce que dit la réglementation sonore

Le décret n°2017-1244 du 7 août 2017, entré en vigueur le 1er octobre 2018, impose plusieurs obligations :

• Niveau sonore maximal :
  • 102 dB(A) en niveau moyen sur 15 minutes pour le son global.
  • 118 dB(C) pour les basses fréquences.
• Enregistrement et affichage :
  • Mesure continue des niveaux sonores (dBA et dBC),
  • Conservation des données pendant 6 mois,
  • Affichage en continu des niveaux à proximité de la console son.
• Protection du public :
  • Mise à disposition gratuite de protections auditives,
  • Création de zones de repos auditif,
  • Information claire et visible sur les risques auditifs.

Ces règles concernent les lieux de diffusion régulière mais aussi les événements ponctuels comme les soirées étudiantes, concerts ou festivals.

Comment réduire les risques auditifs lors de votre événement ?

Respecter la réglementation, c’est essentiel. Mais vous pouvez aller plus loin avec quelques bonnes pratiques de prévention :

Avant l’événement

• Anticipez avec votre prestataire son : informez-le des niveaux à ne pas dépasser, et programmez des pauses sonores.
• Prévoyez des protections auditives : bouchons en mousse ou en silicone réutilisables, à distribuer gratuitement.
• Installez une zone calme : un espace de repos auditif est obligatoire, mais aussi très apprécié des participant·es.

Pendant l’événement

• Sensibilisez le public : avec des affiches, des messages visuels ou des animations pour informer votre public : risques, comment bien utiliser des bouchons d’oreilles…
• Affichez les niveaux sonores à la régie pour plus de transparence.
• Faites des relevés sonométriques pour ajuster si besoin (certains prestataires le proposent).

Après l’événement

• Faites le point avec vos partenaires et votre équipe : qu’est-ce qui a bien fonctionné ? Quels sont les retours du public ? Qu’est-ce qui peut être amélioré pour la suite ?

En résumé

En tant qu’organisateur et organisatrice, vous avez un rôle clé à jouer pour prévenir les risques auditifs. Informer, protéger, aménager, c’est possible sans nuire à l’ambiance… (au contraire !), sans mettre sa santé ni celle des autres en danger.

Ressources utiles pour aller plus loin

• Le décret officiel (2017-1244 du 7 août 2017)
  Le texte complet qui encadre la diffusion de musiques amplifiées.
  👉 Consulter sur Légifrance
• AGI-SON – Acteurs pour une Gestion Intégrée du Son
  Association nationale de référence sur la prévention des risques auditifs dans les musiques amplifiées. Elle propose des formations, des guides pratiques, et milite pour une bonne gestion sonore dans les lieux de diffusion.
  👉 www.agi-son.org
• Association Journée Nationale de l’Audition (JNA)
  Pour accéder à des ressources pédagogiques, chiffres-clés, témoignages et outils de sensibilisation.
  👉 www.journee-audition.org